Il est
arrivé que des fois, plutôt en off, un journaliste me demande ce
que ça faisait d'être l'un des rares chanteurs 'de couleur' dans la
chanson francophone. Ce serait mentir de dire que cela n'a pas posé
de problèmes, au contraire. D'ailleurs, les obstacles viennent de
tous les côtés. Mais soit on s'écroule devant les impasses,
soit...et bien, on continue. Voilà. Et il suffit qu'un public, même
réduit, mais fidèle, vous suive, pour vous permettre de continuer à
tracer son chemin. En général, à ce genre de question, je réponds
en disant que c'est peut-être le lot d'une certaine 'métisse
solitude' et que longtemps avant moi, Marcel Mouloudji l'avait déjà
brillamment évoqué dans son 'autoportrait'. J'avais à peine 23 ans
quand j'ai découvert pour la première fois ce chanteur, mi-kabyle
mi-breton et je me suis dit à l'époque : 'et bien, Jann, tu
n'es pas tout seul'...
Jann Halexander
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