samedi 16 novembre 2013

Prolongations - Info Théâtre: monologue ''Confessions d'un Vampire Sud-Africain'', Paris 8 et 9 janvier 2014

 

Prolongations - Info Théâtre: monologue ''Confessions d'un Vampire Sud-Africain'', Paris 8 et 9 janvier 2014

THEATRE/MONOLOGUE

CONFESSIONS D'UN VAMPIRE SUD-AFRICAIN

Il ressemble à un homme, il parle comme un homme, il chante comme un homme
Il est sensuel comme un homme, il rit comme un homme, ce n´est pas un homme
C'est un Vampire. Il s´appelle PRETORIUS MALAN. Et il a des choses à dire...
 
2014. Pretorius Malan, 106 ans, vampire sud-africain, métis et bisexuel raconte sa vie à un groupe d’étudiants français. Solitaire, aigri, obsédé, dur, il parle de sa vie, de sa liaison passionnelle avec Dracula, de ses victimes et de la société sud-africaine de 1908 à 2014…

Confessions d'un Vampire Sud-Africain est un monologue écrit par le chanteur pianiste et réalisateur Jann Halexander (A Table, Il est minuit Docteur Schweitzer) qui interprète la vampire Pretorius Malan. Il a incarné avant Antoine Blanchard dans le film J'Aimerais J'Aimerais. La pièce a été présentée une cinquantaine de fois au Musée des Vampires, en région parisienne, à Paris, à Angers, à Bruxelles, à Cologne depuis 2008. Après avoir présenté la pièce le 31 octobre 2013, au Magique, à Paris, pour les fêtes d'Halloween, Jann Halexander joue les prolongations le mercredi 8 et jeudi 9 janvier, 2014 toujours au cabaret Au Magique.

Pièce interdite aux moins de 18 ans...

Mercredi 8 et Jeudi 9 janvier 2014

AU MAGIQUE
21H00 
42 rue de Gergovie – 75014 Paris – Métro Pernety ligne 13
 Réservation au Magique : 01.45.42.26.10 
Tarif plein : 12 euros - Tarif Billetreduc.com : 10 euros
Tarif sur réservation : 10 euros – Tarif RSA : 5 euros
(possibilité de dîner sur place sur réservation)
Contact médias / Jeff Bonnenfant : 06.80.15.05.24 – jann.halexander@yahoo.fr
Production © Label Trilogie Halexander / Lalouline Editions

Extrait :
"Chaque jour, j'attendais 17 heures avec impatience, mon coeur battait pour lui, j'en rêvais chaque nuit. Nous deux discutions des vins du Cap, de ma famille, des neiges sur nos montagnes, de la cueillette des mûres, des jus de fruits de Ceres, du soleil parfois traître et des kaffirs, des orientaux, des bonnes familles afrikaners, il me parlait de l'Europe, de la France, de la Roumanie. Peu à peu, Dracula m'apprenait des mots français, roumains, surtout français, il me disait que c'était la plus belle langue du monde. Je n'en doutais pas. Une fois, après avoir fini de manger, il me demanda de m'asseoir face à lui, j'étais intimidé...et amoureux. Il m'a dit : Pretorius...c'est un beau prénom. Pour un beau visage. Il m'a dit donnez moi votre main droite. Je la lui tendis, il la serra fort, avec chaleur, non ce n'était pas de l'amitié, il la porta à ses lèvres et y posa un baiser. Moi je tremblais, je tremblais de tout mon être. Je n'avais jamais connu ça. Il a vu que j'étais mal à l'aise, peut-être même que je suais. Il a souri. Avez-vous vu l'amour sourire ? D'ailleurs c'était plus que de l'amour...l'amour est raison...au moins. Mais là..."

jeudi 7 novembre 2013

Présentation Masterclass du chanteur Jann Halexander/Bordeaux/Mardi 5 novembre 2013 [université Michel de Montaigne Bordeaux 3]




Le mardi 5 novembre, de 14h15 à 17h15, le chanteur Jann Halexander était invité par le pianiste enseignant Pascal Pistone à l'université Michel de Montaigne Bordeaux 3 à donner une masterclass aux étudiant(e)s de la Licence Chanson d'Expression Française . Compte-rendu ci-dessous des propos de l'artiste sur la notion d'inspiration (thématique de la masterclass).
La notion d'inspiration
Par Jann Halexander, chanteur

Bonjour, je me présente, je suis le chanteur Jann Halexander. La thématique de ce cours, c'est comment trouver l'inspiration.
Alors voilà ce que dit wikipédia au sujet de l'inspiration, dans le cas des artistes :
Étymologiquement, "inspiration" vient du latin in spiritum, qui signifie littéralement "avoir Dieu en soi". Ainsi, une doxa largement répandue durant l'Antiquité voulait que l'inspiration artistique émane de Dieu.
Une inspiration est une idée qui vient du plus profond de nous. Mais parfois, quelqu'un ou quelque chose peut inspirer une nouvelle idée.
Enfin, on peut dire que l'on s'inspire de quelque chose d'existant pour ne pas dire que l'on a simplement copié une partie ou l'intégralité de l' oeuvre. Toutefois, lorsque cette copie est personnalisée, il est difficile de savoir quand cela donne une nouvelle œuvre.
Je remercie Pascal Pistone, enseignant de musicologie de l'université de Bordeaux de m'avoir invité ce mardi 5 novembre. Afin d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais évoquer ces mots du chanteur Guy Béart qui expliquait à l'animateur Bernard Pivot, dans l'émission Apostrophes, en 1985 qu'il n'avait aucun souci pour créer une chanson, que c'était une idée toute faite qui coulait comme ça, limpide, évidente, il y avait juste à cueillir les mots, les coucher sur papier, les chanter. Les autres invités de l'émission, Anne Sylvestre, Pierre Perret, Maxime Le Forestier ne semblaient pas aussi convaincus. Pour certains, certaines, ni ces noms que je cite, ni le mien sans doute, évoquent quelque chose, la France est un grand pays avec des millions d'habitants, il y a beaucoup d'artistes, dont les publics ne se mélangent pas forcément, il y a parfois aussi les différences de générations. Je ne pense pas que vous me connaissiez, cela dit je ne vous connais pas non plus et c'est donc l'occasion de faire connaissance, puisque nous sommes réunis ici par notre attrait pour la Chanson.
J'ai commencé à Angers, en 2003, au cabaret l'Autrement Café, qui n'existe plus maintenant. Plus jeune je ne me destinais pas franchement à la chanson, mais plutôt au dessin ou à l'écriture. Ma mère m'a appris le piano, j'avais 7 ans, à Libreville, au Gabon, où je suis né, en 1982. J'aimais composer des musiques, mais pas forcément des chansons. J'ai créé quelques textes, un peu influencés par Mylene Farmer. Pour les musiques, j'étais très inspiré par William Sheller. J'ai suivi des études de géographie à Angers, la ville de ma famille maternelle, une partie, disons, puis après la maîtrise, j'ai souhaité faire quelque chose sans rapport avec cette matière. J'avais été assez dégoûté par le milieu universitaire qui ressemblait à un panier de crabes.
J'ai un moment eu le désir de travailler dans les pompes funèbres, mais pour des raisons personnelles, cela ne s'est pas fait. L'idée de chanter s'est imposée à moi très vite. J'ai sorti une première chanson, Alien Mother, en décembre 2003, puis un 3 titres, L'Ombre Mauve en septembre 2004. J'ai travaillé à côté, dans un lycée, comme assistant d'éducation, le lycée Chevrollier, à Angers, à temps partiel, puis à Paris comme prestataire pour une société de télécommunications. Puis à partir de novembre 2008, je n'ai fait que ça, il a fallu faire un choix car je risquais vraiment le surmenage. Et puis des soucis personnels sans rapport direct avec l'art m'ont plongé dans état dépressif. C'est mon entourage qui m'a encouragé à quitter mon travail. Toutefois, j'ai travaillé à temps partiel en 2011, et pas très longtemps, à Paris, sans conviction, si on additionne les jours, ça fait même pas deux mois. C'était plus une perte de temps qu'autre chose. Disons qu'il a fallu du temps pour que j'accepte l'idée d'être artiste. La vie d'artiste, en France ou ailleurs, est objet de nombreux fantasmes, de malentendus, d'idées reçues. Je devrais même dire les vies des artistes, tant les conditions sont différentes d'un artiste à l'autre, il y a des aléas qui influent sur le parcours d'un chanteur, il y a le public, des relations, parfois, je t'aime moi non plus, avec le public. Les hauts, les bas. L'entourage joue un rôle crucial, parfois moral, parfois financier, parfois les deux. Mais la plus grande difficulté c'est soi-même, s'accepter soi-même, accepter ou non l'idée de continuer à chanter, créer des chansons. A laisser vibrer la flamme en nous ou la laisser s'éteindre. Finalement, à qui doit-on rendre des comptes en tant que chanteur ? Aux autres ? A la famille ? A la société ? A soi-même ? C'est une question assez délicate. Je n'ai pas de réponse toute faite. Ce que je sais, c'est que j'aime apporter du divertissement, de l'évasion aux gens, comme j'aime que d'autres personnes me fassent rêver, que l'on m'ouvre de nouveaux horizons.
Mais il est vrai que la flamme créatrice est un mystère. C'est elle qui donne tout son sens à notre destinée artistique. Comment vient-elle ? Comment peut-on l'entretenir ? Est-ce naturel ou est-ce que ça se travaille ? Dans nos années 2000, le coup de la feuille blanche et du stylo est un peu suranné. Beaucoup de créateurs jettent leurs mots sur ordinateur, sur téléphone portable en mode brouillon. Mais ça c'est à l'appréciation de chacun.
De quoi parler ? Il y a une phrase souvent citée par les auteurs de textes : tout a été dit mais pas par moi. Je dois bien avouer que j'ai beaucoup de mal avec cette phrase. D'abord tout n'a pas été dit, ce n'est pas vrai. Je dis souvent en rigolant qu'être métis, bi, et myope, comme c'est mon cas, et de voir comment finalement on s'insère, ainsi, dans la société autour, c'est très efficace pour avoir des idées, en faire des vers, les chanter. Mais bon je vous rassure, hein, pas besoin d'être nécessairement métis, bi et myope pour avoir l'inspiration. Personnellement j'en ai fait un atout, une façon de me démarquer, avec les risques que cela comporte puisque le milieu artistique est à l'image de la société. Il n'est ni plus ouvert ni plus fermé, il y a des courants assez ouverts mais aussi des courants complètement réactionnaires. Mais il s'est mis en place une sorte de cercle vertueux puisque ce que je suis a déterminé beaucoup de chansons qui ont contribué à m'accepter pleinement et ...m'imposer, je ne sais pas si c'est le mot, en tout cas montrer que j'existais, qu'on pouvait être comme je suis et exister, sans honte, sans se conformer à un modèle dominant. Ce n'est pas sans risques évidemment.
Mais j'ai voulu très tôt parler aussi bien de métissage, de racisme, du fait d'avoir des parents d'origines différentes, du Gabon, de la France, de la famille, de certaines fréquentations, de l'Amour dans toutes ses formes. Il y avait comme une urgence pour moi. Peut-être cela paraît banal maintenant, mais je vous parle d'une certaine époque, où prendre certains sujets à bras le corps, ce n'était pas si évident. C' était il y a 10 ans, c'est à la fois peu...et beaucoup. En 10 ans il se passe beaucoup de choses, énormément de choses. En 10 ans, pêle-mêle, Obama été élu, Mickael Jackson nous a quitté, il y a eu la guerre en Afghanistan, le désastre de Fukushima, les socialistes sont revenus au pouvoir en France, il y a tout un tas d'avancées technologiques diverses assez fulgurantes, un accès toujours plus généralisé à internet qui devient un média incontournable, des changements conséquents y compris dans le secteur artistique, sous l'effet de la 'fameuse' crise, des nouveaux métiers sont apparus, des nouvelles façons d'envisager la consommations sont apparues, se pérennisent, le mariage pour tous a été voté, acté, dans l'hexagone, les séries télé sont plus représentatives de la société française, voilà, tout passe vite, change vite, et certaines choses qui semblaient subversives il y a encore peu de temps le sont un peu moins maintenant. Je reviens sur cette phrase un peu trop courante à ce jour, tout a été dit mais pas par moi. J'écris et je compose des textes certes mais j'interprète aussi les chansons des autres, que j'intègre dans mes tours de chant. Par exemple, même si je voulais parler du destin d'un sans domicile fixe, je ne le ferais pas, parce que Romain Didier, Allain Leprest, Anne Sylvestre ou Clémence Savelli ont déjà abordé avec brio le sujet. Du coup si je souhaite parler de ce sujet, je privilégie l'interprétation d'une chanson du répertoire francophone, il y a plein de chansons, magnifiques, pas forcément de chanteurs morts, sur des thèmes très variés. On peut puiser là-dedans. Créer pour créer, ce n'est pas ce que je souhaite. Peut-être ai-je une vision utilitaire, peut-être que je reviendrais là-dessus dans quelques années, que j'aurais une position différente. Les chansons, je les crée essentiellement pour les gens, A Table, par exemple, des milliers de gens l'ont écouté, apprécié ou pas, mais c'est ce que je cherche, l'interaction, sinon je serais un chanteur de salle de bain. Je recherche l'interaction par le disque et surtout la scène.
Mais ce ne serait pas tout à fait vrai si je vous disais que je m'inspire uniquement de ce que je vois, de ce que j'entends, de ce que je lis, de la vie autour de moi. J'accorde beaucoup de confiance aux rêves, notamment la nuit et un nombre assez important de mes chansons, d'images, aussi bien les musiques que les mots, viennent des rêves. La vie d'artiste, avec ses doutes, ses joies est aussi un très bon sujet d'inspiration pour moi. Certains textes s'imposent d'eux-mêmes, d'autres, et bien j'y travaille, péniblement. Il m'arrive d'avoir des idées mais je n'ai pas d'angle d'approche, je suis un peu dans l'attente d'un déblocage, ce moment où tout d'un coup l'idée se déploie pour devenir chanson. Des fois le rêve peut y aider, des fois non. Je souhaiterai créer un texte sur l'altérité extrême, à travers le sujet des Aliens, mais je n'avance pas, je suis bloqué depuis 4 ans. En novembre 2011, j'ai chanté dans le nord de la France, dans de très bonnes conditions, accueilli par l'équipe municipale, hôtel 3 étoiles, restaurants 3 étoiles, il y avait quelque chose d'irréel car cela ne m'arrive pas tous les jours et je voulais en parler dans une chanson, pareil je n'y arrive pas. Il y a aussi des textes que j'ai écrit mais que je ne 'sens' pas. Ils sont dans des classeurs depuis des années, certains sont déposés à la sacem mais le cœur n'y est pas. Idéalement, je me dis qu'un interprète les défendrait mieux que moi. J'ai quelques chansons qui ont été interprétées par d'autres artistes, pour moi, c'est vraiment une forme de consécration.
Au début je ne voulais faire idéalement que de grandes chansons. Mais je suis un artiste de scène, et le public ne tient pas forcément le coup si on n'allonge que des grandes chansons avec des grands textes. De temps en temps, une chanson plus légère, une chanson plus simple, une chansonnette même, permet de faire une pause qui est bienvenue. Pour le public, pour soi aussi. Histoire de respirer un peu.
Je ne suis qu'un chanteur parmi d'autres, avec ses hauts, ses bas, mais je suis ravi de partager cette expérience avec des personnes qui projettent d'en faire un métier, ou du moins quelque chose de fondamental dans leur vie. Les chanteurs sont souvent isolés les uns des autres, je ne sais pas si c'est forcément bien. Alors certes on ne peut pas s'entendre avec tout le monde, ce n'est pas parce que quelqu'un est chanteur que je vais m'entendre avec lui, mais il arrive parfois qu'il y ait des affinités et on se sent moins seul, car la destinée d'artiste c'est quand même quelque chose d'incommunicable.

Personnellement, je considère que la vie est courte, et même si je suis agnostique, je ne suis pas très disposé à croire en une vie après la mort, combien même il y en aurait une, je l'imagine brumeuse, évanescente, c'est pourquoi j'accorde une grande importance à l'instant présent. Des fois je me pose pour réfléchir au passé, mais sans cultiver la nostalgie, je songe au futur sans trop m'inquiéter, enfin parfois il m'arrive de m'inquiéter, mais de toute façon, je me rends bien compte que cela ne sert à rien. Vous voyez le cours a démarré à 14h15, c'est déjà du passé. C'est une belle façon de constater à quel point le temps passe vite. J'essaye d''être intemporel dans ce que je crée. Je préfère être un never been qu'un has been, avoir été et ne plus être, c'est terrible et j'ai connu des artistes qui en ont véritablement souffert, parce qu'on est souvent à la merci de notre ego, on a du mal à prendre du recul. Les chutes, les désillusions, les humiliations, parce qu'il y en a peuvent être violentes.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse proposer une façon de trouver l'inspiration. Mais un bon début, c'est déjà se connaître un peu soi-même. Qu'est-ce qui nous fait vibrer ? Qu'est-ce qui nous transporte ? Que désire t-on partager ? Que ne souhaite t-on pas partager ? Certains choisissent une certaine forme d'impudeur, c'est mon cas, d'autres cadenassent tout en pensant que le plus intime sera sauvegardé, ce qui n'est pas toujours vrai d'ailleurs. Plus on se livre et plus on peut devenir opaque pour ceux et celles qui nous écoutent, ça peut ajouter à la fascination.
On peut chanter sur tout. On peut chanter l'annuaire téléphonique, le mode d'emploi de sa clé 3G, son découvert à la banque, un acte de propriété, un contrat de location. Si on se laisse vraiment aller, on peut écrire une comédie musicale de 5 heures sur un lave-vaisselle qui ne marche pas, par exemple. On peut broder sur la bataille entre Copé et Fillon, ça peut être un sujet de chanson. Mais on peut aussi avoir peur de parler de certains sujets, rester dans du plus consensuel. L'amour, c'est le thème numéro 1. Mais de quel amour parle t-on, là encore c'est vaste.
Si on doit rechercher l'inspiration, il faut peut-être réfléchir sur soi. Qui je suis ? Tester aussi différentes ambiances. Personnellement, j'adore lire dans les WC et j'ai écrit de nombreuses chansons dans les trains. J'ai beaucoup de mal à écrire dans une brasserie, par contre dans un macdo, ça marche...je n'ai jamais écrit quoique ce soit dans un lieu de concert, de répétitions musicales par exemple, je n'y arrive pas. Dans un avion, c'est même pas la peine, je suis dans un état légumineux, pareil en bateau. Le lieu a beaucoup d'influence. L'heure aussi. Certains trouvent plus facilement l'inspiration lorsque l'aube se lève, d'autres sont plutôt nuit, d'autres encore ne peuvent produire quelque chose qu'entre midi et 2. Mais déjà savoir quand et où on est capable de créer c'est un pas en avant. Il ne faut pas forcément se fier à l'image d'épinal, genre le poète qui compose au pied d'un arbre ou dans un manoir. C'est parfois en voulant coller à ce genre d'image que ça foire. On peut être encore plus pragmatique. Est-on plutôt du genre à créer avant de manger, ou juste après ? Certains trouvent l'inspiration en nageant ou en faisant du jogging. On peut aussi accepter l'idée, que quand ça ne vient pas...et bien ça ne vient pas. On peut même fournir une chanson sur le fait qu'on ne trouve pas de chanson.
Si vraiment il faut fournir quelque chose, on peut utiliser des subterfuges. Quand j'étais plus jeune, il y avait un jeu qui consistait à reprendre une fable de la fontaine, par exemple le corbeau et le renard, ouvrir le dictionnaire, voir quel mot il y avait juste après corbeau, quel mot juste après renard et ainsi de suite, et ça donnait une nouvelle fable, pas forcément logique, mais en tout cas surprenante. D'ailleurs, écrire selon une logique n'est pas une obligation, écrire en vers, en rimes non plus. Mais je crois sincèrement que la clé de l'inspiration réside dans le fait de se connaître soi-même, s'accepter. De là, découle notre positionnement dans le monde et ça a une très grande influence sur la création.

Les échanges sont importants, je suis là pour répondre à toutes vos questions.

Des échanges intéressants ont eu lieu entre l'artiste et les étudiants. Le mardi soir, Jann Halexander donnait un concert dans la belle cave voûtée du Chat Gourmand, dans le centre de Bordeaux.
Label T.H

Texte 'Je reviens de Différence' de Jann Halexander

Je reviens de Différence 'Mon pays s'appelle Différence Où les parents n'font pas d'enfants pour qu'ils leur ressemblent...